Aujourd’hui, j’ai envie de parler du lien entre le rêve et notre zone de confort. Même si c’est un sujet que l’on croise souvent dans les livres ou sur internet, je crois qu’en reparler avec d’autres mots ou d’autres exemples peut réellement aider ceux qui ont du mal à faire les premiers pas pour explorer les autres zones : zone d’apprentissage, zone de panique ou magique, zones qui nous permettent d'atteindre nos rêves.
On parle souvent, de sortir de sa zone de confort et des difficultés à le faire. Avoir du mal à sortir de cette zone est complètement humain. Je tiens à le préciser, car il ne s’agit pas ici de faire de la morale, de dire que si vous n’y arrivez pas, c’est par faiblesse ou incompétence. D’ailleurs, je n’aime pas vraiment parler de sortir de sa zone de confort, car le fait même de parler de 'sortir de' représente déjà en soi une grosse difficulté. Laisser derrière nous quelque chose que nous maîtrisons, connaissons n’est pas une démarche naturelle si nous n’y mettons pas de la conscience. Notre cerveau n'est pas programmé pour quitter quelque chose où nous ressentons du confort ou de la sécurité. Je préfère la notion d’élargir notre zone de confort, du moins quand je parle des premiers pas à faire.
Pour certaines personnes, c’est une démarche très pénible et couteuse, alors que pour d’autres, c’est vital et nécessaire. C’est une question de personnalité, mais aussi d’éducation, de culture.
Quel est votre rêve ?
Quand vous vous posez la question de savoir ce que vous voulez, qu’est-ce que vous répondez ? Très souvent, la première réponse qui nous vient, c’est « je ne sais pas ». Et c’est normal. Nous avons souvent du mal à définir ce que nous souhaitons réellement, car nos peurs, nos croyances, nos valeurs, notre passé viennent interférer dans la vision de nos souhaits.
Rêver, visualiser nos souhaits et vouloir les concrétiser demandent de la confiance en soi !!
Malheureusement, quand nous sommes petits, dans nos cultures, il est souvent difficile de valoriser la confiance en soi. Avez-vous remarqué que quand un enfant se vante d’une réussite, nous lui faisons rapidement la remarque « ok, tu as réussi, c’est bien, mais sois humble, car le manque de modestie est un gros défaut » ou alors "ok super, mais tu aurais pu mieux faire, tout de même" ? On ne nous apprend pas à avoir confiance en soi.
On ne nous apprend pas à rêver, à nous imaginer un avenir différent et motivant. On ne nous apprend pas ouvrir le champs des possibles. On nous apprend à garder les pieds sur terre, et éventuellement un peu la tête dans les nuages avec un peu de chance.
Pourtant, rêver est le seul moyen de réussir à élargir notre zone de confort ; avec une précision nécessaire tout de même, celle de mettre une date limite à la réalisation de ce rêve. Rêver est une permission, celle de dépasser les limites que nous nous imposons inconsciemment.
Mon rêve est celui de vivre de mon activité d’indépendante, de créer des contenus et de les diffuser, de partager mes connaissances et surtout d’aider les autres à avancer dans la meilleure direction, vers leur rêve. Pour me rapprocher de ce rêve, j’ai dû déclencher des étapes, j’ai dû prendre de grandes décisions. Ces dernières m’ont permis d’élargir ma zone de confort.
Alors, une question se pose naturellement : « pourquoi vouloir élargir sa zone de confort si elle nous apporte justement du confort ? ».
Tout simplement, parce que « confort » ne signifie pas « bonheur » et encore moins
« réalisation de soi ». Rester dans sa zone de confort, c’est rester figé dans un espace où nous n’apprenons plus rien, où nous ne nous développons plus. C’est une zone où nous nous satisfaisons d’évènements familiers, qu’ils soient agréables ou non. Ce sont des évènements confortables, sans surprise. Une certaine routine se met en place et nous nous accommodons de cette routine même si elle ne nous convient plus. C’est plus facile en termes d’énergie de rester dans cette zone que d’essayer d’en sortir. A la longue, nous devenons aigris, insatisfaits, attentistes, passifs.
En élargissant cette zone de confort, nous pénétrons doucement et tranquillement dans la zone d’apprentissage. C’est la zone où nous pouvons vivre des moments inconfortables, car nous avons l’impression de ne plus rien savoir, de ne plus rien maîtriser. Nous devenons comme des enfants en plein apprentissage de la lecture.
Pour exemple, lorsqu’à 47 ans, je décide de me former au coaching, je me suis retrouvée dans cette phase où j’avais l’impression de ne plus rien savoir. Effectivement, je ne connaissais rien au coaching. J’ai eu des moments de doute terribles, mais j’ai appris au fil des modules, au fil des mois. (Vous pouvez lire mon article au sujet de l’apprentissage et de notre conscience de notre compétence dans : « Conduire sa vie »).
Un an après le début de ma formation, je me retrouve entrepreneuse. Et j’apprends tous les jours, je continue de créer mon apprentissage par les lectures, par l’expérience, par les partages avec d’autres collègues.
Et cet apprentissage m’a permis d’élargir ma vision du monde, je me suis enrichie au travers des découvertes que je faisais et que je continue à faire. J’ai changé mes habitudes quotidiennes, ne serait-ce que pour permettre cet apprentissage. J’ai acquis une nouvelle expérience. Parfois, j’ai peur : peur d’échouer, peur de ne pas réussir, peur de me perdre aussi. J’ai peur du ridicule, je peux avoir honte de ce que je fais et de comment je le fais. C’est la zone de panique.
Cette zone de panique est la zone que ceux qui sont encore prisonniers de leur zone de confort redoutent. C’est la zone de la peur de l’échec. Je n'aime pas l'appeler comme ça, car elle ne motive pas à la franchir, à la visiter. Et le but est bien d'avancer chaque jour un petit peu.
Nous avons à traiter ces peurs pour pourvoir avancer. Ignorer les émotions est selon moi l’erreur que nous commettons quand nous ne voulons pas avancer vers la zone de créativité. Accueillir, reconnaître les émotions qui sont bel et bien ici et maintenant est primordial. J’accueille ma trouille d’échouer, je la reconnais. Je fais un petit pas pour apprendre, pour expérimenter, puis un second, puis un troisième… Et tout doucement, j’avance et j’élargis ma zone de confort pour me retrouver tranquillement dans la zone d’apprentissage et puis dans ma zone de panique.
Et finalement, cette dernière n'est autre qu'une zone magique, zone où tout peut arriver. Nous y entrevoyons l’avenir différemment. Nous nous sentons pousser des ailes. Personne ne sait ce qu’il y a dans cette zone tant qu’elle n’a pas été visitée. Pour y arriver, soyons indulgent avec nous-mêmes. Célébrons chaque avancée, même si elle nous parait ridicule. Non, elle ne l'est pas et elle ne le sera jamais, car nous avons osé faire ces premiers pas.
Par ce voyage, j’augmente mon estime de moi, je change ma vision du monde, je crée des opportunités. Ma vision de mon objectif est plus claire, je sais enfin là où je veux aller. Je ressens de plus en plus de motivation. Certes, c’est un peu inconfortable, mais c’est une vraie source de bonheur, de satisfaction personnelle. Je crois en moi, même si je fais des erreurs. Car de ces erreurs, j’apprends, je continue d’apprendre.
Pour continuer à croire à mon rêve, je regarde le chemin parcouru et je compare mon point
de départ et mon objectif. Je peux me sentir encore loin de mon rêve, mais si j’étais restée dans ma zone de confort, je n’aurais pas cette approche, cette détermination à avancer, à aller de l’avant. Et je serais bien plus éloignée encore de mon rêve. Je n’aurais pas cette motivation qui me porte chaque jour pour faire mes petits pas. Je peux parfois ressentir le besoin de repartir dans ma zone de confort pour me ressourcer et peut-être retrouver de la confiance en moi. C'est normal et sain. Rien ne nous interdit de nous promener dans ces zones, puisque nous les avons tout simplement élargies. Mais je ne reste plus figée comme je pouvais le faire par le passé. Je suis en permanence en train d’apprendre, donc, j’avance.
Je grandis, j'agrandis ma zone de confort !
Vous aussi, vous avez des rêves. Pour quand souhaitez-vous les réaliser ? Qu’est-ce qui vous fait peur ? Comment voulez-vous affronter vos craintes ? Quel serait le premier petit pas que vous souhaiteriez réaliser ? Quelle énergie êtes-vous prêt à consacrer à votre rêve ? Parce que je suis passée par toutes ces phases plus d'une fois, parce que je comprends ce que vous vivez à l'intérieur de vous, je peux vous accompagner à élargir votre zone de confort pour vous rapprocher de votre objectif.
Willy Populo a dit : " Mon subconscient m’a dit : ‘Bouscule ma zone de confort’. J’ai demandé ‘Pourquoi ?’. Il m’a répondu ‘Je grandis’."
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